LE BLOG DE PFX

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Un bloc-notes de mes "loisirs passions" : photo, vidéos, voyages, sport, nature, musique ..... principalement à l'attention des amis partageant les mêmes centres d'intérêts.


GRAND RAID DES PYRENEES

Publié par pfx sur 11 Septembre 2008, 08:19am

Catégories : #TRAIL


        Il y avait deux courses l'Ultra trail (150 / 9000)  départ jeudi 28 août à 22h 

           et le Grand trail (75 / 4500)                   départ vendredi 29 à 8h

 

 

 

GRAND TRAIL          8h 00  -- >   200 partants  à Vielle-Aure :

 

   Un départ à l'altitude de 794m,  plutôt roulant jusqu'aux granges de Lias.

Ensuite une montée musclée par les pistes de ski d'Espiaube.






Une
superbe matinée ensoleillée laisse entrevoir quelques surchauffes des organismes dans les heures à venir. Une dernière pente mène au col de Portet (2215m). Une heure et demie sur mes prévisions (prudentes). Good sensations !
 
Aux environs du lac de l'Oule (2000m)  le sentier passe dans une forêt de pins claisemés. Des petits groupes de coureurs se forment.  Une multitude de petits lacs semble être là uniquement pour le plaisir de nos yeux.



Nous sommes très vigilants au balisage car nous avons été avertis par l'organisation que dans la nuit qui précède (sur l'Ultra) des balises ont disparu et pas mal de concurrents se sont perdus.
Des zones d'éboulis obligent à une grande concentration, la chaleur se fait sentir.

Je change de groupe (un peu distancé, ne voulant pas prendre de risque).
Descentes jusqu'à Tournaboup et de nouveau on se trouve au pied de remontées mécaniques d'hiver. Toujours 1h30 d'avance. Le moral est bon.

Cinq minutes pas plus d'arrêts aux ravitos points de contrôle. Un arrêt plus long serait bien agréable mais au final, je regrette toujours si j'ai lambiné.    "  J'aurai pu mieux terminer si je m'étais moins arrêté ! pfx dixit".

Une longue montée dans une atmosphère surchauffée, je retrouve mes anciens compagnons de galère. Des hauts et des bas, cela apprends à ne jamais se décourager ni à crier victoire. C'est suivant la forme du moment et cela évolue au cours de la course.

Arrivé à une stèle (1905m), arrêt d'urgence car une chaussette a glissé au fond de ma chaussure et cette dernière m'a entamé le talon. Soins et changement de chaussettes. Heureusement j'emporte toujours une deuxième paire. Pas lourd et tellement agréable si le besoin se fait "sentir" (sans jeu de mots).

Forte pente jusqu'au col de Sencours (2378m).  De nombreux abandons sous la tente de ravitaillement.  Nous sommes au pied du Pic du Midi.

Très beau mais que des cailloux. Des moutons peints en bleu (pour l'occasion ?) cherchent un peu d'herbe à brouter. Il leur faut un moral d'enfer pour rester dans un endroit plutôt inhospitalier. Moi aussi... !

La descente ( - 1000m de dénivelé), bien que technique, est la bienvenue. Trop bavé dans la montée.
Arrivé à 18h10 à la station de ski de La Mongie.  Deux heures d'avance sur mes prévisions.

Je me sens invulnérable, gonflé à bloc.

L'escale est un ravitaillement complet avec un confort 3 étoiles. Pâtes, laitages, soupe, massages, compotes ... J'ai prévu 15 mn. Ecroulé sur une chaise, j'avale 4 verres de soupe brûlante et je repars pile poil dans les temps.

Quelques lacs atteints à la tombée de la nuit. Toujours doublant puis doublé par des mini-groupes aux têtes devenues familières. Une interminable montée vers le col de Bastanet (2507m). Ouf, passé avant 22h. Fini les photos avec le téléphone car je n'ai pas de flash dessus.


La descente est très glissante et très mal balisée. Un amoncellement de gros rochers laissant apparaître  de profondes anfractuosités, incite à la prudence. D'autant plus que la fatigue accumulée a tendance à rendre mon équilibre similaire à celui d'une fin de soirée très arrosée entre copains (du MTC ?).
Il va falloir remonter au col de Portet.
Des montagnes Russes (je me croyait dans les Pyrénées) oscillent autour de 2000m pendant plusieurs heures. On arrive quand ? Y'en a marre ! Mon groupe actuel ne parle qu'espagnol. Moi pas hâbler espagnol.

Mon esprit s'évade, je pense à ma famille puis aux pots qui font l'UTMB. J'ai pris 3 fois le départ du long et arrêté 3 fois à Courmayeur. D'où mon engagement au GRP et sur la "petite distance".

J'aime beaucoup les parcours dans la montagne la nuit.  D'accord, on ne vois pas le paysage à plus de 5 mètres mais l'ambiance est très particulière. Fraîcheur, silence, solitude. L'esprit (si toutefois j'en ai) est prépondérant sur le physique. Une sorte d'évasion dans l'intemporel. Les lumières tout en bas où des humains minuscules dorment ou peut-être rivalisent de tendresses semblent un autre monde.

Attention pfx, tu vas trébucher dans la descente !


Col de Portet. Les Espagnols abandonnent.
On est deux à descendre. Mon compagnon me parait du même âge que moi.
On reste sur les crêtes (longtemps) puis descente pentue vers l'arrivée.
Depuis que j'ai acheté des chaussures largement dimensionnées (48), mes doigts de pieds sont en vacances et ne s'aperçoivent de rien. Cool !

Côte à côte en vue de l'arrivée, mon collègue se met à sprinter et passe la ligne 5 secondes avant moi.
Pourvu qu'il ne soit pas V3 sinon je pers une place.  Super, c'est un V2 (pas de la guerre quand même).

Pleine forme, je ferais bien un tour supplémentaire.  19h 52 seulement !!
En tant qu'ancêtre (doyen) du club je fait 2ème V3 . Pas terrible, mais il y a quand même une dizaine de V3 qui ont abandonné.
 
LE LENDEMAIN.
Vite il faut laver (dans le torrent) mon T shirt "MARSEILLE TRAIL CLUB" pour le porter à la remise des prix.  Hyper important car mon club bien aimé sera ainsi  fièrement représenté dans ces jeunes montagnes.
 
120 à l'arrivée montre quand même la difficulté. (presque 40 % d'abandon).   

(Pour info, 220 partants sur l'ultra et 40 environ à l'arrivée)

pfx.


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P
Encore raide et fier de l'être. :-))
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D
Mais je le connais moi le grand raide !
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